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Actions chinoises : c’est le moment d’acheter

By Peter Rosenstreich
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Les cotations de sociétés chinoises aux États-Unis ont déjà franchi le chiffre record de 12,8 milliards de dollars cette année. Cependant, les valeurs à fort potentiel ont subi une chute particulièrement rude ces dernières semaines. Les autorités financières chinoises usent de leur pouvoir, en modifiant d'abord les règles concernant les sociétés de soutien scolaire avant de placer les valeurs technologiques dans leur ligne de mire.
Les investisseurs prennent rapidement la mesure du risque inhérent aux actions chinoises. Toutefois, à l’heure où des négociations sont engagées entre l’autorité chinoise de régulation des marchés et leurs homologues américains afin d’augmenter la transparence et de restaurer la confiance des investisseurs, le moment est peut-être venu d’acheter.
Les évènements antérieurs ont provoqué une vente des actions chinoises qui indiquait un repli contenu, avant de sombrer dans la panique. La Chine a provoqué la chute du marché, après avoir annoncé aux sociétés à but lucratif du secteur éducatif qu’elles seraient restructurées en sociétés à but non lucratif, provoquant l'effondrement des cours de New Oriental Education & Technology Group (EDU), de TAL Education Group (TAL) et d'autres sociétés.
Cette mesure est la dernière d'une série de signes envoyés par la Chine, les plus significatifs étant l'arrêt de l'introduction en bourse du groupe Ant de Jack Ma et le retrait forcé de la société de service de covoiturage Didi Global (DIDI) du catalogue des magasins d'applications nationaux quelques jours seulement après son introduction en bourse aux États-Unis. Le caractère imprévisible de la prochaine initiative de Pékin suscite la nervosité des investisseurs qui tentent de déterminer quelle industrie sera visée.
Selon Reuters, la SEC, l’autorité américaine des marchés financiers, a suspendu le processus des introductions en bourse d’actions chinoises sur les marchés américains, tandis qu’elle élabore de nouvelles règles qui favoriseront la transparence en matière de risques réglementaires.
Depuis, la Chine a multiplié les tentatives pour rétablir le calme. L’autorité de régulation des marchés financiers a rencontré les dirigeants des principales banques d'investissement mondiales afin de les rassurer, laissant entrevoir que des mesures visant à ouvrir davantage les marchés de capitaux aux entités étrangères étaient en préparation.
En outre, le Politburo s’est réuni pour marquer son soutien à l’économie, stimulant ainsi les obligations souveraines chinoises. Les médias nationaux se sont mobilisés, affirmant que Pékin continuait de soutenir les entreprises nationales envisageant une introduction en bourse aux Etats-Unis et sur d’autres marchés étrangers.
La Chine paie cher cette débâcle : les actions chinoises ont perdu plus de 570 milliards de dollars en Chine et à l'étranger. La coopération étant manifestement dans l’intérêt du pays, le moment est peut-être venu d’entrer sur le marché et d’acheter des actions chinoises avant son redressement.